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Célibataires : un marché potentiel de 37 000 âmes seules dans le Jura

Petites annonces, sites Internet, agences spécialisées ou manifestations associatives : la rencontre génère une foule d'initiatives. Lorsque chacun cherche sa chacune, et inversement, aucune piste n'est à négliger…


Trente-six mille sept cent quatre-vingt-sept Jurassiens vivent seuls*. Dont près de la moitié sont âgés de 25 à 64 ans. Avec un pic important entre 40 et 54 ans. Si l'on ajoute à ces personnes les huit mille adultes d'une famille monoparentale, on mesure un peu mieux ce que représente la solitude. Et encore, ces chiffres ne sont pas complètement représentatifs du célibat puisque n'y apparaissent pas les célibataires qui vivent dans leur famille, les SDF, les colocataires. Notamment.

Véritable phénomène de société, le poids de la vie en solo -assez fréquemment mal vécu passé la quarantaine- génère depuis plusieurs décennies déjà un flot d'offres en matière de rencontre. Sites Internet, agences de voyage spécialisées, soirées dédiées, petites annonces dans les journaux et bien sûr agences matrimoniales : les « bons plans pour ne pas rester seul » se multiplient. En utilisant toute la palette des supports possibles.

Mais voilà, trouver l'âme sœur n'est pas si simple. Et, paradoxalement, dans une société où la communication est ultra-développée, la démarche se révèle bien plus ardue qu'il n'y paraît.

« Si je ne vous avais pas rencontré, je me serais pendu » : un témoignage que cette conseillière matrimoniale retraitée n'est pas prête d'oublier. « C'était un homme de 70 ans, il était vraiment désespéré » se souvient-elle, ravie d'avoir contribué par son métier à lui redonner goût à la vie.

Aujourd'hui, les couples se font et se défont à tout âge. Et les seniors sont de plus en plus nombreux à rechercher une compagne ou un compagnon. « Le problème c'est que les lieux de rencontre n'existent plus aujourd'hui », estime Nathalie Beurey, conseillère matrimoniale chez Fidelio. « Et ce n'est pas dans une boîte de nuit qu'on trouve le grand amour ». Les stroboscopes, c'est bon pour les aventures…

Et les aventures, les agences les fuient avec circonspection. Leur ambition, « faire de belles unions », sont incompatibles avec les aspirations des dragueurs. Aussi, attestation de réelle disponiblilité, ainsi certificat de divorce ou de veuvage en bonne et due formesont exigés.

Autre formule qui a le vent en poupe, le salon des célibataires. C'est ainsi que la dixième édition de ce rendez-vous, qui s'est tenu il y a quelques semaines à Arc-et-Senans, a réuni près de cinq cents prétendant(e)s. Dans les allées de ce type salon, chacun cherche sa chacune. Avec des fortunes diverses. Ceux qui n'auront pas trouvé opteront peut-être cet été pour des séjours réservés aux célibataires. Ou pour un des nombreux pique-nique, à l'instar de celui organisé dimanche 27 juin dans le parc de la Tête d'Or à Lyon.

Karine Jourdant

kjourdant@leprogres.fr

*Source : INSEE